La capsulite rétractile de l’épaule

La capsulite de l’épaule est une affection bénigne mais parfois très invalidante de l’épaule. Elle guérit spontanément et sans chirurgie dans l’immense majorité des cas.

Elle correspond à une rétraction de la capsule articulaire  qui va limiter la mobilité de l’épaule.

  • Son installation est progressive et suit souvent le schéma suivant : la capsulite de ressemble d’abord à une bursite ou une tendinite (douleur à l’effort, nocturne) mais, au fil des semaines, l’épaule devient de plus en plus raide : c’est la phase inflammatoire.
  • Ensuite, l’épaule s’enraidit : c’est la phase dite « froide » d’épaule gelée ou « frozen shoulder ». L’inflammation a alors formé de la fibrose sur la capsule articulaire de l’épaule et l’a rendue adhérente. Le patient éprouve alors du mal à lever le bras ou à passer la main dans le dos. Le degré d ‘enraidissement dépend de chaque patient.
  • Lors de la troisième et dernière phase dite de guérison, la mobilité revient lentement et le délai de récupération habituel se situe entre 6 et 18 mois.

 

Quelle en est la cause ?

Elle est inconnue la plupart du temps. Elle est probablement due à une cicatrisation exagérée (le système immunitaire qui produit trop de fibrose) consécutive à une lésion mineure ou à une immobilisation prolongée. Il existe certains facteurs de risques comme le diabète ou les maladies de la thyroïde, les tendinopathies calcifiantes, une chirurgie de l’épaule.

Faut-il faire des examens complémentaires ?

Un examen clinique est souvent suffisant. Aucun examen complémentaire spécifique n’est nécessaire en cas de capsulite rétractile typique. Des examens simples sont suffisants : radiographies de l’épaule et échographie.

Le traitement

Il est essentiellement médical, la chirurgie reste une exception puisqu’elle n’apporte souvent aucune amélioration sauf dans de très rares cas.

Durant la phase inflammatoire, le traitement médicamenteux contre la douleur est nécessaire : anti inflammatoires, glaçage de l’épaule et parfois un traitement infiltratif.

Intra articulaire qui peut améliorer le confort du patient.

Durant la « phase froide », La kinésithérapie, la balnéothérapie (kiné en piscine) associée à des exercices d’étirements selon un protocole d’auto rééducation permettent de conserver la mobilité.